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samedi 28 août 2010

SALEVE - Les chauves-souris

Nuit Européenne
de la chauve-souris
Le 27 août, dans le cadre de la 14ème nuit européenne de la chauve-souris, l'équipe de la Maison du Salève à Présilly a convié le public à une soirée de découverte et d'écoute de ces fascinants et mystérieux mammifères sous la conduite de M. R. Letscher, chiroptérologue, du Centre Ornithologique Rhône-Alpes. Un film et un diaporama, suivis d'une discussion puis d'une écoute sur le terrain, ont passionné l'assistance qui a (re)découvert les mœurs et les techniques de chasse des chauves-souris. 

Fille de la nuit, ce mammifère qui vole, habite des mondes souterrains, voit et chasse la nuit, a été l'objet de tous les préjugés et fantasmes. L'infortunée a longtemps symbolisé le mal dans la culture populaire et s'est retrouvée clouée aux portes des granges. Heureusement, à partir du 20e siècle, cette image négative a évolué.

Le film a magnifiquement présenté ces mammifères craintifs et discrets, capables de pratiquer le vol battu à la manière des oiseaux. Une séquence rare : leur vol filmé au ralenti. Ils chassent et se déplacent dans l'obscurité la plus totale en utilisant les échos de leurs cris ultra-sonores. Ils peuvent s'éloigner de 30 à 40 km de leur abri pour trouver de la nourriture. Les chauves-souris européennes sont toutes insectivores. Avec leurs dents acérées, elles peuvent consommer en une nuit près de la moitié de leur poids en  insectes : moucherons, papillons de nuit, chenilles, moustiques et autres soit jusqu'à 5000 insectes par nuit  ! Elles sont donc utiles aux cultures.

L'hiver, ne trouvant plus de quoi se nourrir, les chauves-souris colonisent un abri favorable aux exigences liées à la léthargie. En effet, leur température corporelle s'abaisse entre 0 et 10°C. Les rythmes cardiaque et respiratoire ralentissent.  Accrochées à une aspérité, la tête en bas, leurs griffes se bloquent et assurent une prise solide. 

Leur système sanguin particulier permet aux chauves-souris de rester pendues des mois sans que leur sang ne s'accumule dans leur tête. C'est à la période hivernale, qui peut durer de 4 à 6 mois, que les chauves-souris sont particulièrement sensibles à toutes formes de dérangements qui peut leur être fatal. En toutes périodes de l'année, ces mammifères n'aiment rien tant que la tranquillité et passer inaperçus.

Avec le retour des beaux jours, en avril-mai, les chauves-souris rejoignent leurs gîtes d'été. Dès le mois de juin, les femelles se regroupent en colonie dans un gîte de mise bas, donnent naissance à un seul petit, rarement deux. Une autre séquence rare et inédite du film dévoile l'intimité de ces mammifères : une naissance. Seuls les femelles et les nouveau-nés habitent la "maternité". L'été, période d'abondance, est consacré à l'allaitement et à l'éducation des petits. Les jeunes apprennent à voler et chasser vers l'âge de 4 à 6 semaines. Les mâles ne participent pas à l'élevage. Durant la belle saison, le mâle, s'abrite dans l'étroite fissure d'une falaise, un disjointement de pierres d'une église, d'un pont, un interstice en façade, une cavité d'arbre, derrière un volet, dans un grenier, un clocher, une grange, une cave ou une grotte. L'espérance de vie d'une chauve-souris varie de 5 à 30 voire 40 ans.

A l'automne, une fois les  petits émancipés, les femelles rejoignent  les mâles. C'est la période des amours, des accouplements. Jusqu'à la fin de la saison, chacun profite de consommer des insectes en prévision de l'hiver. Certaines espèces resteront, d'autres migreront au sud de la France ou jusqu'en Espagne pour revenir au printemps. 

M. Letscher, en collaboration avec des spécialistes et des bénévoles, conduit une étude sur le Salève, massif reconnu comme un site d'intérêt européen pour sa biodiversité. C'est un lieu important pour la conservation des chauves-souris. Ce travail de recherche présente différentes approches. Synthèse bibliographique dès le 19e siècle; collectes de données soit les consultations des collections du Musée d'Histoire naturelle de la Ville de Genève et d'observations récentes. Récoltes d'informations auprès des spéléologues Genevois qui fréquentent assidument le massif ainsi qu'auprès des communes du Syndicat mixte et de particuliers. Des élèves de Beaumont et de Présilly enquêtent chez les villageois. 

L'équipe de scientifiques prospecte sur le terrain : détections acoustiques; captures d'animaux, à proximité des points d'eau et des chemins forestiers, pour identifier les espèces et collecter des mesures. Des actions télémétriques (émetteur radio collé sur le dos de l'animal) sont menées pour relever les zones de chasse et localiser les gîtes. A ce jour, 18 espèces ont été recensées sur l'ensemble du massif. En comparaison, la France compte 34 espèces de chauves-souris, la Suisse 28 et la Haute Savoie 26. Ce travail de recherche sur le Salève dégage un bilan provisoire et des prémices de réponses. L'étude, en collaboration avec le Syndicat mixte du Salève, va se poursuivre et prendra fin en 2011.

En sortant de l'obscurité pour les mettre en lumière, l'équipe de la Maison du Salève démontre l'importance du rôle des chauves-souris sur notre écosystème. De plus, ces Belles de la nuit s'avèrent de parfaits baromètres pour mesurer la qualité de notre environnement. 
Images : Maison du Salève et divers internet

vendredi 27 août 2010

GENEVE - Aube

Célébration de l'aube aux bains des Pâquis
 

 Dans le mauve bleuté de l'aube


L'aube éteint la nuit




La journée commence 
par un bain ou un festin

lundi 23 août 2010

SALEVE - Le Sappey et le Gd Piton

Le sentier du Sappey (910m) et le Grand Piton (1'379m)
Randonnée en boucle

Après un vendredi maussade, ce samedi 21 août s'annonce estival avec soleil et chaleur. Nous nous réjouissons de découvrir les sentiers du versant sud du Salève. Notre parcours en boucle débute au Sappey, village situé sur le plateau des Bornes.

Nous laissons la voiture sur le parking de l'église.

Un troupeau de chèvres observe nos préparatifs.

 Au départ, quelques ronciers chargés de petits fruits.

Nous nous engageons sur un chemin bordé de haies avant d'atteindre une route forestière.

A partir de ce point, le sentier grimpe assez sec jusqu'à l'alpage du Creux-du-Loup. Nous apprécions la fraîcheur des sous-bois.

Une première pause pour se rafraîchir et reprendre son souffle en lisière de l'alpage du Creux-du-Loup.

Le chemin continue de grimper raide en forêt.

Un jeune berger se rend à la ferme Chênex avec ses quatre chiens dressés à la surveillance du bétail. 

Quand nous débouchons dans une petite clairière, nous entendons au loin les cloches d'un troupeau.

En lisière de forêt, une jolie fourmilière.

Le chemin traverse le pâturage de Pré Fauraz (1'278m). Après la variante au sommet des Pitons, nous reviendrons à ce point pour reprendre notre parcours en boucle.

Cette plante fleurit l'été et au début de l'automne. Nous l'appelons communément "chardon", d'autres carline.

Sur le pré des vaches pâturent. Nous retrouverons ce troupeau sur le chemin du retour.

Le sentier s'élève en pente douce, longe la lisière de la forêt avant de stopper à la D 41.

Nous franchissons la clôture, coupons la départementale 41

Du parking du col, nous grimpons en quelques minutes au sommet des Pitons.

Au sommet, la tour Bastian construite vers 1820-1830 (cf message 23 juillet 2010) serait érigée sur une tour de guet datant du XIVe siècle.

Un curieux rocher détaché du sommet dont le profil rappelle celui d'une sorcière.

Un joli lapiaz, avec ses rigoles plus ou moins profondes creusées par les eaux, longe le bord de la falaise.

La pause pique-nique terminée, nous revenons sur nos pas jusqu'au Pré Fauraz. De là, nous reprenons notre circuit en boucle, bifurquons à droite et, au panneau, entrons en forêt. 

Plus bas, au milieu d'une petite clairière, se dresse un chêne monumental.

Les dimensions du tronc et des branches laissent supposer que cet arbre vénérable est plus que centenaire.

Dès que nous empruntons les châbles la descente se fait de plus en plus raide. Un épais tapis de feuilles mortes et d'aiguilles de sapin amortit nos pas. Des quantités de pives jonchent aussi le sol.

Ces voies creuses, les châbles, ont été tracées autrefois par le passage répété des bœufs remorquant le bois.

Arrivés au panneau, nous descendons jusqu'au hameau de la Grange et continuons sur une route goudronnée.

Un peu plus loin, dans un virage, nous reprenons un sentier  en lisière de forêt jusqu'à Clarnant.

Malgré quelques nuages sur les sommets, la vue est dégagée et offre un joli coup d'œil sur les pré-alpes.

Nous devons à nouveau emprunter une route. La D 15. Une petite halte, le temps de prendre une ou deux photos de l'ancien poste de douane joliment restauré et flanqué de  la borne qui délimitait la zone franche.

Il semble qu'à une époque pas si lointaine les douaniers avaient déjà fort à faire !

 Un dernier passage en forêt avant d'atteindre le Sappey.

La boucle est bouclée !
Un dernier regard sur la forêt où les feuillus apportent différentes nuances de verts qui contrastent avec les zones plus sombres des parcelles enrésinées. On imagine aisément qu'à l'automne le paysage aux couleurs chatoyantes  doit être somptueux.

SALEVE - La Thuile par Beaumont


 Beaumont (752m) - la Thuile (1'156m)
Randonnée en boucle

Ces deux derniers jours, nous avons été gratifiés d'averses plus ou moins longues et intenses. Ce matin, mardi 10 août, la météo annonce le retour du soleil. Nous décidons d'en profiter et prenons la direction du Salève. Plus précisément de la commune de Beaumont, son village et ses hameaux, proche de Saint-Julien-en-Genevois.

Nous laissons la voiture sur le parking de l'église du village de Beaumont pour une randonnée en boucle. Dès le départ, tout est bien indiqué.

Nous empruntons la petite route goudronnée qui s'élève derrière l'église en direction du Salève.

A peine plus loin un croisement, nous poursuivons sur la droite, toujours sur le chemin de la Thuile, entre champs cultivés, prés et vergers.

Vergers plantés d'espèces anciennes 

Au loin, le défilé du Fort de l'Ecluse

Peu après être entrés en sous-bois, nous arrivons à proximité d'un oratoire. Nous allons tout droit en forêt sur un sentier qui s'élève en quelques virages jusqu'à un énorme bloc recouvert de mousse.

Sur le bloc, la direction de l'ancien chemin pour l'alpage de la Thuile.

Pour nous, c'est le sentier de gauche bien balisé. Celui-ci grimpe en lacets. Arrivés à la hauteur des éboulis de la Grande Paroi, que nous apercevons sur notre gauche, nous entendons et observons quelques chutes de pierres heureusement retenues en amont par une rangée de palissades en bois.

Le sentier, qui s'élève en zig-zag, se fait plus étroit et plus raide. Le terrain, encore humide des dernières pluies, fait le bonheur de quelques batraciens. Bien plus haut, nous coupons une première fois un large chemin.

Nous coupons une seconde fois le large chemin et continuons sur le sentier en zone boisée.

Nous entendons les cloches des génisses bien avant d'entrer dans le pâturage. A la lisière de la forêt, des noisettes tombées des arbres jonchent le sol. Nous franchissons la chicane, pénétrons sur l'alpage et suivons le tracé pentu qui conduit à la ferme.

Qu'il fait bon de pique-niquer au soleil. Ici, on ne se lasse pas de contempler le panorama. Dans le pré, les pommiers portent des fruits qui commencent déjà à mûrir.
 
La cour réserve une belle surprise. Elle a été entièrement refaite et recouverte de  gravillon blanc. Du bassin octogonal en granit,  qui vient d'être  brossé, de l'eau bien fraîche coule en abondance.

L'alpage compte plusieurs parcs dans lesquels les bêtes sont déplacées durant la saison. Aujourd'hui, les génisses paissent juste derrière la ferme.

Il est temps de reprendre la randonnée. Nous redescendons le pré. En pénétrant dans la forêt, nous ignorons l'indication "Beaumont". Nous poursuivons tout droit sur le large chemin forestier bordé de ronciers chargés de meurons (mûres.) Sous nos pas, des champignons et des escargots en quantité.

Le chemin du retour nous le connaissons bien pour l'emprunter dans l'autre sens, soit du parking du Coin à l'alpage de la Thuile (itinéraire : cf message du 23 juillet 2010). Aujourd'hui, nous bifurquerons en direction des Molliets pour rejoindre notre point de départ, le village de Beaumont.

La prudence s'impose pour franchir le délicat passage "Sur la Grande Roche", rendu glissant par les dernières pluies.

Nous dépassons "l'arbre aux champignons". Au cairn, nous bifurquons à droite en direction du "Beulet" sans toutefois y arriver puisque nous rejoignons Beaumont par les Molliets.

A partir des Molliets, le sentier s'élargit et continue en sous-bois.

Peu après, nous quittons la zone boisée et le sentier devient un chemin plus large, en gravillons, qui descend  en lacets à travers les prairies.

Dès les premières maisons, le chemin s'élargit encore et devient accessible aux voitures.


"Chez Marmoux" nous traversons les nouvelles zones de lotissements résidentiels.

Après une courte halte à la fontaine, nous continuons la descente sur la petite route.  

Arrivés au hameau des Travers, nous dépassons une grande croix en pierre au croisement des chemins des Travers et de la route des Pitons qui porte la date 1834. De suite, nous rejoignons la route qui vire à gauche et nous ramène à Beaumont.

15h00 : la boucle est bouclée.