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Amis visiteurs, je vous remercie de me demander l'autorisation avant de vous servir de mes photos. Jacqueline

mercredi 11 septembre 2013

LOUP Y ES-TU ?



Le Salève n’a pas encore livré tous ses secrets. Mais il est sous surveillance. En collaboration avec une classe de 2e année de l’école de Lullier (HEPIA, bachelor en gestion de la nature et du paysage), le Syndicat Mixte du Salève assure un suivi de la faune, du lynx et du loup bien entendu. Cette action vise à préserver le milieu et à favoriser la biodiversité. Dans le beau cadre de la Maison du Salève, Eric Dürr, technicien des espaces naturels au SMS, nous a donné une image très complète de l’état de la faune.


Le Lynx est observé depuis 1980, les jeunes passant sporadiquement dans la région. Entre 2002 et 2008, il l'ont fréquenté ponctuellement. Des pièges photographiques automatiques à infra-rouge ont été posés en 2012 dans des secteurs de 2,7 kilomètres de côté, soit 16 appareils sur 8 sites. Le suivi a été assuré sur 130 jours. L’espèce la plus répandue, le chevreuil est présent dans 44% des images, puis vient le sanglier (20%), suit le chamois (12%). Les prédateurs renards, blaireaux, martres, fouines ont été remarqués sur 22% du total des images. Enfin, on a aussi repéré des activités humaines, promeneurs, vtt, quad, moto, chien, chat qui apparaissent fréquemment. 


Et le loup ? En 2010, sa présence a été attestée par l’analyse génétique d’un excrément. Puis, il a été photographié entre le 22 et le 24 mars et encore le 12 avril 2012. Mais il semble que ses déplacements, très sporadiques, correspondent probablement à la recherche d’un territoire entre Alpes et Jura. En effet, l’espace sur le massif est trop restreint pour que l’espèce s’y installe à demeure. Toutefois, compte-tenu de la position du Salève sur un corridor biologique, c’est sûr, le loup y repassera !
La population des chamois est en diminution, on n'en connaît pas la cause.


lundi 2 septembre 2013

SALEVE- Fête annuelle

Le Salève en fête sur l'alpage des Crêts

En ce magnifique premier dimanche de septembre et par ailleurs 11ème fête annuelle «Mont Salève en Marche », nous sommes des centaines de randonneurs à converger en direction de l’alpage des Crêts.

Avec Eliane, nous ne sommes pas les seules à embarquer par la benne de 10h15. En moins de 4 minutes, nous voilà à la station supérieure du téléphérique. Nous sommes bien équipées, chaussures de montagne, bâtons de marche, casquette et sac à dos pour rejoindre à travers les pâturages le lieu de fête en 1h30.

D’autres, beaucoup d’autres, plus courageux ou mieux entraînés que nous, partent des villages du piémont. Pour eux, la durée du parcours varie de 2h30 à 4h30 sur des chemins plus ou moins ardus.

Sur la place de fête, le syndicat mixte nous accueille avec un verre de vin de Savoie, accompagné de délicieuses tommes et une dégustation de yogourts offerts par les laiteries réunies de Genève.

La Fête c’est aussi le plaisir de retrouver de vieilles connaissances.
 
Entre jeux sous le tipi ou balades à dos d’âne, les plus jeunes ne sont pas oubliés.
 
Un troupeau un peu perplexe s’est invité à cette belle journée.


Sur le chemin du retour, on se dit que l'on ne se lassera jamais du paysage. Il varie selon la saison et le temps, mais il est toujours magnifique.

jeudi 22 août 2013

ORNEX (F) - COLLEX-BOSSY (CH)

Art en Campagne

« Au-delà des bornes », exposition d’art en plein air, joue à saute–frontière entre les communes de Collex-Bossy (CH) et d'Ornex (F). Tout au long du parcours de 6km, entre forêts, champs et vergers, des œuvres d’art y sont exposées. Ce chemin, ni clôturé ni surveillé, est ouvert aux artistes professionnels, amateurs et aux écoles pour présenter leurs œuvres. Le promeneur pourra contempler, s’étonner, s’émerveiller, rêver et même voter pour son artiste préféré.
Ce jeudi matin 22 août, il fait déjà chaud sur le parking de l’Eglise d’Ornex. Cette dernière est mentionnée dès 1153. Le clocher construit vers le 15e siècle, détruit en 1793 pendant les temps révolutionnaires, a été reconstruit dans sa forme actuelle de 1816 à 1818. N'hésitez pas à pousser la porte de l'église le 14 ou 15 septembre 2013, journées du patrimoine. Le reste de l'année elle est fermée à clef.
A l'intersection, nous prenons tout droit à travers champs pour rejoindre le chemin en forêt.
Soudain, une rencontre imprévue.
Nous franchissons un petit pont de bois, dépassons la borne datée « 1818 » et poursuivons notre balade.
Une "borne ourson" : d’un côté territoire réservé à l’enfance, de l’autre le monde inconnu.

Au verger, on joue à saute-mouton ou peut-être à "saute-borne". Cette œuvre a reçu le 2ème prix
"Mais où est donc cette borne ?"
 
Pour voyager au-delà des bornes, les livres.
Quand les enfants créent, ils dépassent les bornes...Ce travail a reçu le prix du Public des écoles
Un magnifique paysage : la plus belle des œuvres !
  Une borne kilométrique. Où que l’on se trouve, respectons la nature !
  Une borne en devenir. Cette œuvre a reçu le 3ème prix
Au loin, rencontre entre des personnages tout en hauteur et en rondeur. Cette œuvre a reçu le 1er prix 
 
Ce parcours, bien balisé, compte près d'une trentaine d’œuvres. Il ne tient qu’à vous de les découvrir jusqu'au 7 septembre 2013 !


jeudi 8 août 2013

SALEVE - Nocturne à la Chartreuse


Nocturne à la Chartreuse de Pomier 

Aux portes de Genève, sur la commune de Présilly, la Chartreuse de Pomier est adossée à une grande forêt qui s’élève jusqu'au sommet du Salève. 

Sur le pas de la première porte, le propriétaire des lieux nous accueille pour une visite des bâtiments. Celle-ci est précédée d’une présentation historique de la Chartreuse et de l’Ordre qui l’a occupée jusqu’en 1793.

Grâce à une donation de Guillaume 1er, Comte de Genève et Vaud, les premiers Chartreux s’installent sur ces terres isolées en 1170. Durant 600 ans, d’innombrables visiteurs, des pèlerins en route pour St Jacques de Compostelle, des nobles de passage et des personnages illustres dont en particulier l’Empereur Sigismond et Charles IV, font halte dans ce lieu de prière épargné par les guerres jusqu’en 1793.

Dès 1792, la Savoie plonge dans l'aventure révolutionnaire. Un an plus tard, la Chartreuse et l’ensemble de ses terres et propriétés sont déclarés « bien national ». Tout est pillé, livres et manuscrits brûlés, les objets de valeurs volés et vendus. Les tombes, dont celles des comtes de Genève, furent détruites, la chapelle rasée, des bâtiments démolis, les terres et pâturages revendus.

Abandonnés pendant 100 ans, les murs tombent en ruines, s’écroulent. En 1894, l'arrière-grand-père du propriétaire actuel rachète le domaine au baron de Drée. Jérémie Girod sauve le bâtiment principal. Aujourd’hui, seule une cellule de moine, sur les 12 ou 14 que comptait l’Ordre, ainsi que le corps principal subsistent. 

Pendant la visite, nous découvrons les immenses caves médiévales magnifiquement restaurées et les salons capitulaires du rez-de-chaussée entièrement rénovés. Dès 2001, des soirées de gala, des mariages, des concerts et des séminaires y sont organisés. 

De la terrasse, le regard porte sur le bassin genevois et sur les crêtes du Jura.
A la nuit tombée, nous remercions notre hôte. En cortège, à la lueur des lanternes, nous rejoignons la Maison du Salève. Par une douce soirée d’été, un délicieux buffet des produits du terroir est servi sur le pré attenant.

dimanche 28 juillet 2013

SALEVE - Les Montbéliardes

L'estive des Montbéliardes 
 
Ce jeudi 25 juillet, la météo prédit une journée caniculaire de 35 à 37°. Nous décidons de quitter la ville pour prendre de la hauteur et trouver un peu de fraîcheur.

A 10h15, nous stationnons au parking des Pitons. Il fait 20°. Nous empruntons le chemin en sous-bois qui descend à l'alpage de La Thuile. A quelques endroits, nous le contournons pour éviter de nous "embourber".
 
Bien avant d’arriver à l’alpage, nous entendons le chant des sonnailles mais nous n’apercevons pas les bovins. Nous poursuivons notre chemin en direction des Convers.

Nous admirons la diversité des verts magnifiés par la lumière de l’été.
 
En contrebas, un troupeau de Montbéliardes. Une race reconnue pour sa production laitière et la qualité de sa viande. Il semblerait que cette race soit arrivée sur le Salève grâce au couple Mary Shillito et Assan Dina.

Une légère brise balance les branches épineuses des églantiers. Les premières roses étaient sauvages, de simples fleurs à cinq pétales : les églantines.

Peu avant notre arrivée au Chalet des Convers, un bruit assourdissant de machines de chantier nous surprend.

Des engins creusent une tranchée pour installer une conduite d’eau entre la source et l’abreuvoir de l’alpage.

Tout est prévu : si un jour le chalet était restauré, l’eau courante pourrait ainsi y être installée facilement.

Nous continuons le sentier jusqu’à l'imposant bosquet de noisetiers du Vouarger.

Bien installées sur un vieux tronc, nous humons l'agréable odeur des foins. Le "chant" strident des grillons se mêle au tintement lointain des clochettes d’un troupeau. Nous sortons le pique-nique des sacs.
 
A pas lents et en rangs serrés, les bovins viennent dans notre direction. L’origine de la race des vaches Montbéliardes nous ramène dans le temps. En effet, nous savons que cette race est arrivée dans la principauté de Montbéliard au 18e siècle avec leurs propriétaires, des mennonites de l'Oberland bernois, chassés pour motifs religieux. "Le mouvement mennonite est né en Suisse au début des années 1520. Dès 1525, la ville de Zurich exile les parents qui ne baptisent pas leurs enfants dans les 8 jours. Opprimées, ces communautés paysannes, accompagnées de leurs troupeaux, vont se déplacer et s’installer en Alsace, dans la principauté de Montbéliard et dans d'autres terres plus tolérantes". Aujourd’hui, cette race bovine est exportée dans le monde entier.

Le retour se fait par le même chemin. Le tilleul des Convers, avec son énorme tronc et ses feuilles en forme de cœur, embaume l'air du parfum caractéristique de ses fleurs.
 
La race Montbéliarde, cousine de la Simmental suisse, est facilement reconnaissable à sa robe tachetée de marron sur fond blanc. Sa tête, sa queue et ses membres sont blancs. Ses oreilles marrons. Je me souviens que les vaches de mon grand-père avaient un plus : des cornes ! 

Arrivées à l’alpage de la Thuile, nous observons le troupeau de génisses en robe pie rouge. Toutes ont des origines Montbéliardes. Il est facile d'imaginer que, au cours des décennies, il y a eu des croisements avec des races bouchères pour leur donner une meilleure qualité et saveur à la fin de l’estive. Les vaches sont aussi de bonnes laitières, la base d'excellents fromages.

Après avoir magnifiquement et entièrement restauré les bâtiments, la commune de Beaumont, propriétaire de l’alpage de la Thuile, réhabilite l’ancien verger. Une trentaine d’arbres fruitiers, de variétés anciennes et locales, y ont récemment été plantés.

Nous quittons l’alpage et remontons par le même chemin jusqu'au parking des Pitons.