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jeudi 24 novembre 2011

SALEVE - plus dangereux que jamais!

Suite des messages des 21, 23 septembre et 4 octobre

Le Salève n’est pas à l’abandon! 
  
Tribune de Genève 11.11.2011 page 15 
L’invité : Pierre Cusin, Président du Syndicat Mixte du Salève (SMS)

Il y a quelque temps, un lecteur pointait du doigt l’«abandon» des sentiers du Salève par les collectivités locales françaises et les risques pour les usagers, souvent genevois (voir «Tribune» du 16 septembre). En tant que président du Syndicat Mixte du Salève (SMS) en charge des sentiers et regroupant les 27 communes du massif, je tiens à apporter quelques précisions sur cette problématique.

1. Technique : tous les sentiers ne sont pas entretenus ou balisés, mais uniquement ceux considérés comme «grand public», ce qui représente quand même un réseau de 150 km. Les plus anciens et fréquentés sont ceux d’Orjobet, Corraterie, Grande Gorge ou Pas de l’Echelle. Il existe également depuis fort longtemps un nombre important de sentiers considérés comme vertigineux au Salève, balisés et parfois équipés de façon empirique par des passionnés ou associations. Le Syndicat Mixte du Salève, créé en 1994, n’a pas souhaité les prendre en charge, du fait du danger encouru par des randonneurs non avertis. Ouvrir ces itinéraires au plus grand nombre nécessiterait des équipements très coûteux et «artificialiserait» une montagne que beaucoup souhaitent garder naturelle. Ces sentiers ne sont pas illégaux, mais notre position avec les maires concernés est de ne pas encourager leur fréquentation. Aussi, nous avons posé des panneaux signalant le risque à l’entrée de ceux-ci (Bûcherons, Petite Gorge, Chafardon par exemple).

 2. Juridique : les communes ont délégué leurs compétences en matière de sentiers au SMS. Cependant juridiquement, le maire reste responsable et c’est lui seul (avec le préfet) qui peut prendre des arrêtés d’interdiction sur un itinéraire pour motif de sécurité. Toute la montagne est potentiellement dangereuse. Doit-on l’interdire pour autant? Nous ne le pensons pas. Cependant, notre responsabilité est d’informer les usagers des risques par une signalétique bien visible sans être envahissante.

3. Politique et financier : le Salève est fréquenté à 60% par des Genevois, mais la gestion des volets «protection et valorisation» est financée uniquement par le SMS. Nous disposons d’un budget limité pour des missions variées : Maison du Salève, Natura 2000,

Directive Paysagère, vergers ou alpages. Une coopération transfrontalière nous permettrait évidemment d’être plus efficaces. Ainsi nous essayons de trouver des collectivités partenaires de l’autre côté de la frontière. Pour les travaux de sécurisation de la grotte d’Orjobet en 2010, les communes genevoises de Troinex, Veyrier et Bardonnex ont accepté de nous aider financièrement. Pour la deuxième tranche prévue en 2012, nous lancerons également une souscription publique auprès des communes et particuliers.

Le SMS a fait aboutir en 2008 une Directive Paysagère préservant durablement le Salève de toute urbanisation. Il semble évident que le financement d’actions nécessaires de valorisation ne peut être que… transfrontalier.

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