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lundi 15 avril 2013

SALEVE - Bossey

Après des mois de grisaille et de pluie, le retour du soleil et de la chaleur en ce dimanche 14 avril nous incite à prendre la direction du Salève. Sur les Crêtes, nous sommes des dizaines à apprécier l'arrivée du printemps.

Sur la route du retour, nous décidons de nous arrêter au hameau de Bossey situé sur la commune du même nom. En 2012, un peu partout dans le monde, on a célébré le 300e anniversaire de la naissance de Rousseau. Enfant, Jean-Jacques séjourna à Bossey. Un bon prétexte pour s’y arrêter.
Aujourd'hui catholique, l'église fut protestante.
Nous garons la voiture à proximité de l’église. Le village semble endormi. Peut-être que les villageois font la sieste.
 
Le chat, c’est sûr, dort à pattes fermées. Et les randonneurs ? Le pied du Salève attire moins les promeneurs du dimanche que le sommet !  

En toile de fond : le Salève. La Petite Gorge coiffée de l'antenne-émetteur, à droite la Grande Gorge
Les maisons sont séparées de la montagne par les prés et, plus haut, par la forêt. Aujourd’hui encore, cette dernière sert de protection contre les risques naturels. Elle est aussi le refuge de nombreuses espèces animales et végétales. Les fayards (hêtres) sont-ils encore exploités pour le bois de chauffage ?
 
Autrefois, cette ferme du XVIIe siècle était propriété de l’hôpital de Genève. Sur ses terres, on y cultivait fruits et légumes, les vaches donnaient du bon lait, les poules des œufs, le tout pour approvisionner l’hôpital de la cité de Genève.

Les employés s’occupaient aussi du vignoble. Les parchets descendaient le coteau jusqu’à toucher le bassin genevois. Il semble que « les Blancs de Bossey » étaient très appréciés à l’époque. Les ouvriers agricoles n’étaient pas les premiers à travailler la vigne, un document des comtes de Genève daté de 1178 (Comte Guillaume 1er de Genève 1132-1195) recense la production des vins de Bossey.

Le pressoir témoin d'un passé rural
En 1424, le comté de Genevois passe aux mains du Duc de Savoie. En 1860, annexion de la Savoie par la France. L’hôpital de Genève vend sa ferme. Aménagée en auberge, elle restera longtemps le rendez-vous des varappeurs au retour d’une grimpe ou des marcheurs redescendant la Grande Gorge. Un petit verre de « vin clairet » bien frais, quel délice après l’effort ! La production du vin de Bossey cessa au XIXe siècle. Quatre siècles plus tard, le bâtiment porte toujours le même nom : " la ferme de l’hospital ".

A côté de la porte d'entrée du presbytère une plaque commémorative rappelle que J.J. Rousseau enfant vécût 2 ans au bourg de Bossey.
La mère de J.-J. Rousseau décède en 1712, quelques jours après la naissance de ce fils. Le père, veuf, élève avec amour son fils. Jean-Jacques évoque ces années heureuses avec tendresse. Or, suite à une « histoire », le père quitte Genève en octobre 1722 pour Nyon. Le petit Jean-Jacques est mis en pension chez son oncle, le pasteur Lambercier, à Bossey.

Par dessus le toit de la ferme de l'hospital : le Salève
J.-J. Rousseau : « Les moindres faits de ce tems-là me plaisent par cela seul qu'ils sont de ce tems-là. Je me rappelle toutes les circonstances des lieux, des personnes, des heures. Je vois la servante ou le valet agissant dans la chambre, une hirondelle entrant par la fenêtre, une mouche se poser sur ma main, tandis que je récitois ma leçon: je vois tout l'arrangement de la chambre où nous étions; le cabinet de M. Lambercier à main droite, une estampe représentant tous les papes, un barometre, un grand calendrier; des framboisiers qui, d'un jardin fort élevé dans lequel la maison s'enfonçoit sur le derriére, venoient ombrager la fenêtre, et passoient quelquefois jusqu'en dedans ».(Œuvres complètes, Paris, Gallimard « Bibliothèque de la Pléiade »). En automne 1724, Jean-Jacques rentre à Genève et commence un apprentissage de greffier.

Bossey, avec sa position en coteau, offre une belle vue sur le bassin genevois et le Jura. La départementale marque la frontière avec la Suisse. Plusieurs grands domaines en terres genevoises, adjacents la frontières française, sont travaillés par des propriétaires domiciliés en France voisine. C'est la loi des biens-fonds, dans l’ordre des successions des patrimoines.

C'est le cas de la famille Verdonnet, domiciliée à Bossey, dont l'entreprise horticole est située à 5 minutes de l’autre côté de la frontière. Ainsi, Bruno Verdonnet et son cousin doivent se soumettre aux normes des deux pays s’ils veulent écouler leur production de fleurs, notamment les orchidées, et leurs herbes aromatiques de part et d’autre de la frontière.



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