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mercredi 30 septembre 2009

SALEVE - Mikerne - Les Convers - Pte du Plan - St Blaise

La Pointe du Plan (1348m)
par la Chartreuse de Pomier (780m)
et le Chalet des Convers (1'200m)

 
Nous laissons les véhicules sur la parking de la Maison du Salève, à Mikerne, pour un parcours en boucle. La visite de la Maison, une ancienne ferme entièrement rénovée, qui fut au XVIIIe siècle une dépendance de la Chartreuse de Pomier, et de ses expositions présentant le patrimoine culturel et historique de la région du Genevois se feront au retour de la randonnée.

En ce jour du Jeûne genevois, nous sommes une quinzaine de Seniors à emprunter le chemin en direction de la Chartreuse de Pomier. Ce bâtiment a été entièrement refait et peint en blanc il y a quelques années pour l'aménager en hôtel et plus récemment rénové et transformé pour accueillir séminaires, conférences ou concerts.


On a donc un peu de peine à imaginer l’ancien édifice voulu par Dame Béatrix en 1179. En effet, on rapporte que Béatrix, comtesse de Genève, assiégée dans son château de la Roche par le comte de Savoie et le dauphin Viennois, avait fait voeux de fonder un monastère si Dieu écartait le danger suspendu non seulement sur sa tête mais aussi sur la tête de ses enfants. Qui arriva en Sauveur ? Le comte de Genève et de Vaud, Guillaume 1er, son époux, qui reprit le voeux à son compte. Le comte Guillaume, né vers 1132, mourut dans son château de Novel – Annecy en juillet 1195.

C'est ainsi qu'arrivèrent et s'installèrent les premiers Chartreux dans cette contrée boisée, coin de terre perdu, où, en ces temps là, seuls quelques paysans, chasseurs d'ours, de loups, de sangliers, cerfs et chevreuils habitaient les clairières. Peu à peu, les moines mirent en valeur les ressources du pays, construisirent des routes, si bien qu'au XVe siècle Pomier était immensément riche. La fin sonna en 1792 avec la confiscation des biens des couvents comme bien nationaux, les archives furent jetées aux flammes, des tombes, dont celles des comtes de Genève, furent détruites, la chapelle rasée.


Peu avant la Chartreuse, sa ferme, que nous longeons avant d'entrer dans la forêt encore entièrement dans l'ombre à cette heure matinale. 


Le chemin long et terreux monte en lacets pour finalement s'élever en marches inégales et assez raides avant de déboucher dans l'alpage de Convers inondé de soleil. Au milieu du pâturage se dresse le chalet.

Selon les bouquins retrouvés dans ma bibliothèque, ce sont les frères Convers, au service de la Chartreuse, qui commencèrent à exploiter les forêts et à utiliser les pâturages de la région. Ils laissèrent leur nom à ce lieu.

Après une petite pause, nous traversons la partie supérieure du pâturage pour arriver à une bifurcation. Nous laissons sur notre gauche le chemin qui longe le flan de la montagne et conduit au chalet de la Thuile. Nous continuons en direction des Crêts par un sentier en forêt de sapins. Peu après, nous débouchons dans une combe où paissent des vaches. Tout en haut, belle et verte, se dresse la Pointe du Plan. Nous nous y arrêtons pour admirer la vue sur la chaînes des Alpes, on devine loin tout en bas le lac d'Annecy. Le soleil est là, la bise aussi, alors on ne s'attarde pas trop. Nous dévalons la pente jusqu'au chalet du Plan que nous laissons derrière nous pour traverser une petite zone boisée qui nous protègera des courants. Nous profitons du pâturage ensoleillé pour y pique-niquer entre les colchiques et le premiers champignons. L'automne n'est pas loin !

Après discussion, nous décidons de suivre la proposition d'un participant, montagnard confirmé et fin connaisseur du Salève. Il nous entraîne sur un sentier peu connu, d'abord en forêt puis à travers les pâturages jusque sur les hauts du petit village de Saint Blaise. 

Nous coupons à travers les prés plantés de pommiers, de poiriers ou encore de noyers. Les arbres dispersés et chargés de fruits sont plus ou moins à l'abandon, semble-t-il. 

Des champignons les rosés des prés, il y en a en veux-tu en voilà ! A l'entrée du village, nous prenons le chemin du pommier qui nous conduit de flanc jusqu'au parking de la Maison du Salève peu avant la Chartreuse.

La boucle est bouclée ! La visite de la Maison du Salève peut commencer. Entrons !

dimanche 6 septembre 2009

SALEVE - La Corraterie

Le sentier de la Corraterie (1'277m)
et fête annuelle du Salève
à la Croisette (1'175m)

  
Hello,

Ce message pour te dire que j'ai bien regretté que tu n'aies pas pu être des nôtres en ce magnifique premier dimanche de septembre et par ailleurs 7ème fête annuelle du Salève.
Dès le matin, les randonneurs avaient pris d'assaut la montagne. Ils avaient le choix entre onze points de départ, répartis dans les villages tout autour du Salève, pour se rendre à la Croisette, lieu des festivités.
Avec un groupe de 70 marcheurs, qui a enflé tout au long du parcours, nous avons emprunté "l'itinéraire Orjobet". Nous avons gravi le sentier avec ces passages taillés dans le roc, traversé la Grotte pour gagner la cime du Salève, descendre sur l'autre versant pour enfin arriver à midi à La Croisette.

Nous étions des centaines à converger sur la prairie de ce hameau pour le pique-nique tiré du sac ou découvrir les spécialités proposées par les producteurs locaux. Les organisateurs avaient bien fait les choses, tant au niveau de l'accueil, de l'animation et des démonstrations sportives et du secours en montagne. Les enfants, arrivés en famille par le téléphérique et le bus navette, avaient la possibilité de participer à des jeux ou encore de faire une balade dans une carriole tirée par des ânes. Les plus grands pouvaient s'exercer au vtt.

Pour le retour, nous avions plusieurs possibilités. La semaine dernière, toi et moi, nous avions opté pour la Grande Gorge, cette fois j'ai choisi la Corraterie et descente en téléphérique.
A l'heure convenue, nous retournons sur nos pas jusqu'à la Bouillette (1'214m), et là nous sommes une vingtaine à prendre la direction de La Corraterie. Au départ, le sentier empierré est assez horizontal. Un peu plus loin on passe sous le trou de la Tine, une arche imposante qui vaut, semble-t-il, le détour. Pour ma part, avec quatre ou cinq randonneurs, nous continuons tout droit sur le sentier principal qui longe la falaise sous l'arête sommitale. Nous nous sommes engagés avec prudence dans cette longue traversée en corniche équipée de mains courantes pour les passages les plus exposés. Nous nous sommes arrêtés à plusieurs reprises sous d'imposantes voûtes rocheuses pour admirer la vue étendue sur le pays de Genève, le lac et la chaîne du Jura. Au bout de ce parcours très aérien, le sentier débouche dans un pré pour se faufiler à travers le bois qui rejoint la crête du Salève, longe la forêt en lisière jusqu'à une bifurcation, à gauche descente par la Grande Gorge. Pour nous, c'est tout droit sur l'antenne, l'Observatoire puis enchaînement en descente jusqu'à la station du téléphérique.
Voilà brièvement résumé, tout exprès pour toi, le récit d'une joyeuse et très belle journée en moyenne montagne.
E
n attendant le plaisir d'aller crapahuter ensemble, tschüss!

P.S. En effet, tu avais raison, La Corraterie est à déconseiller aux personnes sujettes aux vertiges à cause de ses impressionnants passages aériens !