Jamais seul
Ce mardi matin 14 août,
c’est sous un soleil radieux que nous quittons Beaumont pour l’alpage de la
Thuile. La température avoisine les 28°. Heureusement, peu après, nous plongeons dans l'agréable fraîcheur de la forêt.
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Quelques lacets plus loin, à la hauteur des éboulis de la Grande Paroi, le bruit d'une chute de pierres attire notre attention. Nous nous arrêtons. Bizarre,
il n’y pas d’autres randonneurs. Au moment où nous allons repartir, un chamois
déboule à moins de 10 mètres. Nous le suivons du regard. Brun
foncé, avec ses cornes retroussées vers l’arrière il prend la pente à
l’horizontale par bonds puissants et disparaît dans la forêt.
Peu avant d’arriver à l’alpage,
nous goûtons les premières framboises. Pour les mûres, il faudra encore
attendre. Assis à l’ombre du tilleul nous sortons le casse-croûte. Un morceau
de Pécorino en échange d’un quartier de poire, une rondelle de saucisson sec en
partage de cerneaux de noix. La vue est belle, la vie aussi !
Là, au
bout de mon doigt, c’est quoi ? Bien droit, campé sur ses pattes arrière,
un squatter nous observe depuis une petite ouverture qui donne accès aux
étables.
Oublierait-il les consignes de
sécurité ? Toujours est-il que nous pouvons facilement l’observer pendant
ses « allers-et-retours » entre la ferme et le bosquet voisin. Il nous
a vus, ses petits yeux noirs nous fixent. Son pelage est brun roux dessus et
blanchâtre dessous. Il joue les Divas, il disparaît définitivement quand je
tente de le prendre en photo. Nous pensons d’abord à une fouine pour décider
que non, c’est une hermine !
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Soudain, les branches basses du
sorbier s’agitent, un oiseau gris tombe au sol, sautille et court dans l’herbe.
Il s’envole, et révèle son identité : un rougequeue.
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Nous décidons de rentrer par les
Molliets (Cf. 23 août 2010). Nous prenons le chemin en forêt
bordé de ronciers et de noisetiers en direction du passage de la Grande Roche.
A peine 10 minutes plus loin, nos regards sont attirés par un remue-ménage dans
les branches au-dessus de nos têtes. Il s’agit d’une martre qui joue dans les
arbres. Nous avons juste le temps d’admirer son pelage foncé qu’elle a déjà
disparu.
Nous reprenons la randonnée,
franchissons prudemment la paroi rocheuse. Plus bas, une grande coupe de bois
laisse le soleil illuminer la forêt.
Dommage, les travaux forestiers ont finalement eu raison de l'arbre-à-champignons, lequel nous servait de point de repère.
Nous quittons la forêt par un
large chemin, traversons les prés et arrivons rapidement sur les hauts du
village de Beaumont. Dix minutes plus tard, la boucle est bouclée.
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